
Une femelle alpaga, trouvée errante sur la voie publique dans le Gard près de Nîmes, est arrivée au Refuge en juillet 2012. On suppose qu’elle provient d’un cirque ou d’un élevage. La cécité de l’animal a sans doute poussé son propriétaire à s’en débarrasser et à l’abandonner. Elle n’a jamais été réclamée. Son âge est estimé à environ un an, ce qui laisse penser qu’elle est aveugle de naissance.
« Lorsque la Fondation Bardot nous a demandé d’accueillir cette femelle alpaga, explique Christian, nous avons accepté avec réserve car nous ne savions pas comment elle allait réagir sur un territoire inconnu. Très calme, elle s’est laissé guider dans son parc, se mettant immédiatement à brouter l’herbe tendre en compagnie de quelques chèvres naines qui, finalement, étaient bien plus inquiètes que la nouvelle arrivante. Normalement, un alpaga mange entre deux et trois kilos d’herbe par jour. Les premiers temps, elle mangeait de plus grandes quantités, sans doute pour se remettre du voyage et des privations vécus durant son errance. Au tout départ, chaque jour, il fallait aussi la conduire au point d’eau et au seau rempli de granulés. Mais, très vite, elle s’est habituée à suivre les chèvres, au bruit, aussi bien pour la nourriture que pour se déplacer dans cette prairie de 400 m2. » Ces conditions de vie devraient lui permettre de poursuivre son existence durant de longues années ; l’espérance de vie des alpagas est, en moyenne, de deux décennies.