Le premier ara chloroptère arrivé au Refuge provient de chez une personne de la région parisienne qui avait d’autres animaux. Cet ara mâle était seul et sans beaucoup de place. C’est pour cette raison que le propriétaire a souhaité s’en séparer. Placé dans une volière extérieure avec un abri chauffé l’hiver, le volatile s’est très vite habitué à ce nouveau territoire.

« Quelques mois plus tard, un autre mâle nous est proposé en provenance de Clermont-Ferrand suite à des soucis de santé d’un de ses détenteurs » raconte Christian. « Nous assurons le transport puis mettons les deux oiseaux en contact visuel. Au travers du grillage, ils se parlent en cherchant le rapprochement physique. Au bout de quelques jours seulement, nous décidons d’ouvrir la porte séparant les deux volières. En quelques secondes, ils se retrouvent côte à côte sur le même perchoir et commencent à se bécoter en poussant les cris stridents et très puissants qu’on leur connaît. Ils deviennent à la fois inséparables et complices. A notre très grande surprise, quelque temps après, nous les voyons s’accoupler, puis commencer à occuper le grand nid en bois installé en pensant qu’ils y trouveraient refuge la nuit. C’est au bout de quelques jours que nous y découvrons un, puis deux œufs, qu’ils couvent avec assiduité. Maintenant, c’est une certitude, le deuxième mâle est en fait une femelle ! Un petit va naître de ce couple inattendu, puis un autre l’année suivante, les deux étant élevés par les parents. L’un des jeunes, quelques années plus tard, ayant un autre compagnon aura lui aussi un descendant. »

D’autres perroquets, de races différentes, ont rejoint le refuge. Ils étaient propriété de particuliers ou venaient de saisies suite à des détentions ou importations illégales d’animaux protégés.